Dans l’appartement de Célimène, jeune veuve de la plus haute société, Alceste reproche à son ami Philinte son hypocrisie mondaine et sa politesse exagérée envers un homme qu’il connaissait à peine.  Il s’en prend à l’humanité toute entière où les puissants sont adoubés même quand ils sont méprisables. 
Molière sous les traits de son « Misanthrope » critique la société de cour, devenue principale formation élitaire de la France au moment où il écrit (1666).  « L’engluement dans lequel s’ébat cette société enlaidit tous les rapports humains : amour surtout, amitié, et sape même le fondement d’un art poétique ! », souligne Alain Françon. 
Après de nombreuses mises en scène qui ont fait date (Bond, Tchekhov, Beckett, Botho Strauss…), Alain Françon s’attaque à Molière pour la première fois et distribue Gilles Privat dans le rôle d’Alceste.

Dans l’antichambre de la société de Cour, Alceste tente tout pour obtenir de Célimène une parole de sincérité.
Mais que peut-on dire et que peut-on entendre au cœur de l’hiver des rapports humains où chacun agit en vrai loup ?
Pour sa première création d’une œuvre de Molière, Alain Françon rend à cette comédie la radicalité de ses questionnements où la subversion et l’honnêteté ne sont pas forcément où on les croit…

Spectacle créé le 9 janvier 2019 au Théâtre de Carouge Atelier de Genève

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