Une soirée pour dessiner les contours d’un fléau systémique
sans laisser place à la fatalité, racontant aussi l’insoumission et la riposte, narquoise ou cinglante.

Inspirée de faits réels, H24 - 24 heures dans la vie d’une femme est une série manifeste diffusée sur ARTE et disponible sur arte.tv/fr, qui rend compte des violences faites aux femmes au quotidien. La série propose 24 films courts audacieux, d’après les textes de 24 autrices européennes, interprétés par 24 actrices d’exception.

Nous vous proposons d’assister à la projection de 8 de ces films, suivie d’un débat, animé par les étudiantes de l’ESJ avec les deux réalisatrices et autrices de la série Valérie Urréa et Nathalie Masduraud, l’autrice Anne Pauly et l’actrice Nadège Beausson-Diagne.

Cette soirée se poursuivra avec une séance de dédicace du livre H24 (Actes Sud – ARTE Editions).

En effet, ces 24 histoires vraies sont réunies ce dans livre coup de poing dont deux extraits seront lus par une élève du Studio 7 de l’École du Nord.

Une diversité de voix et de talents à écouter à l’occasion d’une soirée engagée !

LES INVITÉES

Anne Pauly, autrice

Féministe engagée avant de devenir écrivaine, Anne Pauly a milité avec les collectifs Gouine comme un camion et OuiOuiOui.

Elle est l’autrice d’un premier roman autobiographique, Avant que j’oublie, où elle évoque son père, les rapports de classe, la virilité, la répartition des rôles et cette violence : « à laquelle les pères éduquent leurs fils et dont ils tentent ensuite de protéger leur filles ».

Nommée au Goncourt, et au Goncourt du 1^er roman, son livre a reçu en 2020 le Prix du Livre Inter et le prix Summer.

Nadège Beausson-Diagne, actrice, chroniqueuse

Nadège Beausson-Diagne débute sa carrière d’actrice au côté de Benoît Poelvoorde dans Podium de Yann Moix (2004). On la retrouve ensuite dans Agathe Cléry, Marie-Francine, Rien à déclarer, Bienvenue chez les Ch'tis, etc. C’est avec le rôle de la commissaire Sara Douala qu’elle interprète quatre années durant dans Plus belle la vie (2010-14) qu’elle acquiert une belle notoriété auprès du grand public.

Elle rejoint ensuite la série Pep's puis devient chroniqueuse dans l'émission Touche pas à mon poste ! et co-présente Faut pas pousser sur Numéro 23.On la voit dans le clip d'On est là du rappeur Féfé,  elle joue dans Ôtez-moi d'un doute, comédie primée au festival de Cannes et Brillantissime, de Michèle Laroque. En 2019, elle révèle avoir été victime d’agression sexuelle : « Moi aussi j’ai été victime de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle sur deux tournages en Afrique. C’était il y a très longtemps. La douleur a été engloutie. Aujourd’hui je suis prête à parler pour aider à libérer cette parole et récupérer ma vie ».

Elle est membre du Collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel.

En 2018, elle participe au livre-manifeste : Noire n'est pas mon métier (Le Seuil), un essai collectif composé de témoignages et réflexions de seize comédiennes françaises noires ou métisses. L'ouvrage dénonce les discriminations et les stéréotypes dont les femmes noires et métisses sont victimes dans le milieu du cinéma français mais aussi à la télévision, au théâtre et dans le monde culturel en général.

Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, documentaristes, directrices de la collection

Documentaristes, Nathalie Masduraud et Valérie Urrea ont déjà réalisé ensemble Focus Iran – L’audace au premier plan, récompensé au festival de film documentaire (2018), Pornotropic- Marguerite Duras et l’illusion coloniale, Alice Guy - L'inconnue du 7e art (2022)… et composent avec H24, 24 Heures dans la vie d'une femme, leur première fiction.

C’est à la suite d’un énième féminicide qu’elles décident de proposer à 24 écrivaines internationales de s’inspirer de 24 faits réels. Pour redonner voix à ses anonymes et éclairer autrement les diverses formes d’abus dont peuvent souffrir les femmes à chaque heure du jour et de la nuit.

« Ce n’est pas un abécédaire de souffrances ou une apologie de victimisation, tout au contraire. Nous voyons dans H24 la création d’une mythologie inédite, un instantané du XXIe siècle saisi sous le prisme mordant d’une littérature incisive. Un débat public ouvert à travers l’intime de la création. Un geste artistique unique. »