Je ne pense pas, je n'espère pas totalement que la vie reprenne comme avant. Mais depuis que je fais du théâtre, il n'a jamais cessé d'y avoir des morts dans le monde, et la nécessité de le fabriquer ne m'a jamais semblé modifiée et aussi impérieuse. De rendre l'intime politique. D'interroger des gens. Questionner le monde environnant. Se remettre en question.

Ce qui me tient vers l'avenir, c'est aussi les projets que nous menons au sein du collectif l a c a v a l e. Penser ensemble à une façon de vivre et créer collectivement.

 

 

Mais on se demande quand la vie va-t-elle reprendre ? la vie est déjà là mais elle se ralentit furieusement. Et c'est aussi agréable. Un théâtre qui a le temps de se poser des questions c'est bien aussi.

Olivier Py a dit : "Rien n'est plus sacré que le théâtre. Mais le sacré de la vie l'emporte."

 

 

Moi cela m'a plu de l'entendre parler de tous ces beaux spectacles que nous ne verrons surement pas cet été. Ca permet de continuer à rêver, se projeter.

 

Le théâtre de nos rêves, celui d'hier et de demain, ça serait un théâtre ouvert, un théâtre où il y a de la mixité sociale, un théâtre qui serait peut être pas que un théâtre, où il y aurait du maraîchage à l’extérieur, des gens qui bossent en insertion, toute une partie peut-être sur le soin, avec des médecins, peut-être un théâtre en campagne, qui réunisse plein d’autres fonctions que ce que le théâtre apporte. Mais ça serait ça. Qui permettrait de faire aux gens de se croiser, de différents métiers. Qui créerait des ponts. Ça serait un peu ça.