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Un texte de Jean de La Bruyère et quelques Simons pour vous les faire entendre
Les sots lisent un livre et ne l’entendent point ; les esprits médiocres croient l’entendre
parfaitement ; les grands esprits ne l’entendent quelquefois pas tout entier : ils trouvent obscur ce
qui est obscur, comme ils trouvent clair ce qui est clair ; les beaux esprits veulent trouver obscur ce
qui ne l’est point, et ne pas entendre ce qui est fort intelligible.
Un auteur cherche vainement à se faire admirer par son ouvrage. Les sots admirent quelquefois,
mais ce sont des sots. Les personnes d’esprit ont en eux les semences de toutes les vérités et de
tous les sentiments ; rien ne leur est nouveau ; ils admirent peu : ils approuvent.
Marot, par son tour et par son style, semble avoir écrit depuis Ronsard ; il n’y a guère entre ce
premier et nous que la différence de quelques mots.
Il n’y a guère d’homme si accompli et si nécessaire aux siens qu’il n’ait de quoi se faire moins
regretter.
La critique souvent n'est pas une science ; c'est un métier, où il faut plus de santé que d'esprit, plus
de travail que de capacité, plus d'habitude que de génie.
Il semble que le roman et la comédie pourraient être aussi utiles qu ils sont nuisibles l on y voit de
si grands exemples de constance de vertu de tendresse et de désintéressement de si beaux et de si
parfaits caractères que quand une jeune personne jette de là sa vue sur tout ce qui l entoure ne
trouvant que des sujets indignes et fort au dessous de ce qu elle vient d admirer je m étonne qu
elle soit capable pour eux de la moindre faiblesse