On a toutes et tous des modèles, des idoles qui nous permettent de nous construire, des mythologies personnelles qui nous forgent, nous habitent au plus profond. Nous envahissent parfois et peuvent même prendre possession de nous.

Passionnée par ce qu’elle nomme notre « mythologie intime », Solène Petit convoque Anaïs Nin et Sylvia Plath, deux écrivaines dont la lecture, à 18 ans, a été un choc. Une révélation. Seule en scène, Solène Petit pose la première pierre d’un travail sur les archétypes féminins et vient questionner la représentation du “Je”, de l’intime sur scène. En collaboration avec le comédien Lucas Rahon, la plasticienne Vanda Spengler et la performeuse Oxytocine, Solène Petit, élève de l’École du Nord, donne à voir et à entendre les mots de ces deux femmes en quête d'elles-mêmes. Deux femmes, fragmentées, divisées, pour lesquelles l'espace du journal et plus largement de l'écriture est synonyme d'espace créatif, correspondant à une réalité qu'elles voudraient voir advenir, délivrées de toute assignation. Un objet artistique proposé à l'occasion de ces journées du Matrimoine.