accueil > Henrik Ibsen
Poète et dramaturge, né en 1828, mort en 1906 en Norvège, Henrik Ibsen est considéré comme l'un des auteurs européens les plus importants. Ses différentes pièces sont régulièrement montées sur les scènes internationales. Très jeune, il a subi la faillite du foyer familial. Après des études chaotiques, il passe son baccalauréat mais connaît des années de pauvreté. Il écrit depuis longtemps quand il devient directeur artistique du Norske Theater de Bergen en 1851. Ses premières pièces ne connaissent pas le succès. En 1857, il prend la direction artistique du Théâtre National à Christiana. Mais il échoue à nouveau avec des drames historiques, issus du romantisme et de légendes nordiques, et perd son poste. Il pense alors au suicide.
Déçu à la fois artistiquement par son pays pour le rejet de ses créations et politiquement puisque la Norvège et la Suède abandonnent le Danemark face à l'armée prussienne, il le quitte pour l'Italie et l'Allemagne. Il ne reviendra définitivement en Norvège qu'en 1891.
Dans cet exil volontaire, abandonnant son attirance pour le romantisme, il écrit des drames philosophiques comme Brand (1866), considéré comme une tragédie de l'idéalisme, puis Peer Gynt (1867), un drame initiatique. Vient alors la reconnaissance internationale qui va lui assurer en particulier sa sécurité financière.
S'ouvre alors la troisième période de son écriture dramatique, plus moderne, plus psychologique, à l'épreuve des questions de son temps, dont celle de la place de la femme dans la société moderne. Maison de poupée (1879), puis Les Revenants (1881) créent d'intenses polémiques. Répondant aux nombreuses critiques contre Les Revenants, il écrit Un Ennemi du peuple (janvier 1883), terrain de jeu et de confrontation des questions environnementale et politique avec la radicalité artistique. Dans Le Canard sauvage (1884), Hedda Gabler (1890), il montre des êtres frappés par l'hérédité, malmenés par leurs culpabilités face à leurs pulsions violentes.
De retour en Norvège, il écrit, en particulier, deux de ses chefs-d’œuvre, Solness le constructeur (1892) et John-Gabriel Borkman (1896), deux portraits de conquérants/coupables qui sont précipités dans la mort. À partir de 1900, frappé d'apoplexie, il n'écrit plus. À sa mort en 1906, la Norvège lui organise des funérailles nationales.