accueil > Valérie Mréjen
Valérie Mréjen est née à Paris en 1969. Passionnée d’arts et de littérature, elle s'inscrit à l'Ecole de Cergy-Pontoise pour suivre une formation artistique. Ses études achevées, elle organise sa première exposition, en 1994, et publie certains de ses textes dont Liste rose et Meilleur souvenir en 1997.
La même année, elle fait découvrir au public français ses premières réalisations vidéo avec Une noix, Bouvet et Au revoir, merci, bonne journée et participe à plusieurs festivals et expositions en France et à l'étranger. Dès ses débuts et en dépit de la courte durée des séquences vidéo qu’elle réalise, Valérie Mréjen donne déjà sa ligne de réflexion. Montrant un grand intérêt pour la vie quotidienne, elle filme des gens ordinaires et des aspects, en apparence banals, du quotidien.
Elle s’intéresse également au langage, à ses difficultés et parfois, même à son absence. Ce sont les moments tant recherchés par Valérie Mréjen. Pour mettre en exergue les failles du langage et ses limites, l’ingéniosité de la Française l’a conduit à opter pour une mise en scène minimaliste avec des décors épurés et des cadres fixes, où l’on aperçoit des comédiens, non professionnels, reprendre des phrases stéréotypées notamment, « Comment ça va? Qu’est ce que tu deviens ? » et « Qu'est ce que tu racontes de beau? ».
Dans une grande partie de son œuvre, on dénote chez la vidéaste un grand intérêt pour la question de l’intime, du rapport du langage avec l’intime. Dans Jocelyne (1998), une jeune femme nous fait partager sa nuit d’amour alors que dans Valérie (1999), il s’agit de confidences d’une femme sur sa déception amoureuse.
Valérie Mréjen passe en revue les situations les plus banales comme dans Le goûter allant même jusqu’à nous parler de querelles de couples dans Des larmes de sang (2000). Après Chamonix (2002) et Dieu (2004), Valérie Mréjen réalise un documentaire d’une trentaine de minutes, produit par la chaîne thématique Arte, intitulé, Pork and Milk. Parallèlement à la vidéo, elle est également l’auteur de nombreux ouvrages dont Mon grand-père (1999), L'agrume (2001) ou encore Eau sauvage en 2004, où elle prolonge sa réflexion sur les limites du langage face au souvenir et à l’intime.
La même année, elle publie un recueil pour enfants, Une dispute et autres embrouilles. En 2008, Valérie Mréjen réalise plusieurs films en vidéo comme Ils respirent, Voilà c’est tout, Hors saison ou encore Capri produit spécialement pour le Jeu de Paume à Paris, où elle expose la même année. En 2009, elle fait partie des participants à la huitième édition du festival des arts et des écritures contemporaines, ActOral. L’artiste, à la fois plasticienne, vidéaste et romancière, a été durant l’année 2010 pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto.
L’année suivante, son film En ville, coréalisé avec Bertrand Schefer, est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes et nommé à de nombreux prix. En 2012, Valérie Mréjen fait paraître son dernier roman Forêt noire et est à l’honneur du Centre Pompidou lors d’une soirée du Festival Hors Pistes et pour l’exposition Portraits de famille.