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du 20 au 28 décembre 2014
Texte et mise en scène Michel Laubu
Spectacle en famille.
Sur les traces du ITFO * (*Import’nawouak Turakian Folklorik Orke’stars)
Spécialisé dans le « blanchiment d’actes artistiques » avec pour couverture, la Compagnie de théâtre Turak, Michel Laubu invente depuis bientôt 30 ans, un monde imaginaire qui démarre de l’objet, l’objet récupéré, bricolé, détourné au point de se décaler avec poésie vers un pays magnifique : La Turakie septentrionale (proche de l’épaule nord). Cette « archéologie du fond des poches » lui a permis de recueillir des instruments abandonnés, des guitares pour gauchers, des violons à l’âme brisée, prétextes à inventer une fable sociale sur un groupe de musiciens licenciés, dont les mains et les bras doivent rester la propriété de l’Orchestre national qui les employait. Sur les traces de ces musiciens certes abattus mais bien épaulés par les comédiens, on découvrira, en live, le nouvel ITFO…
Découvrez en vidéo la Turakie de Michel Laubu (un reportage de France 3).
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AU BORD DU PLATEAU
SAMEDI 20 DÉCEMBRE
Passez votre journée au théâtre : visite guidée de l’exposition, présentation d’une petite forme théâtrale, concours de dessin, goûter au bar du théâtre, et spectacle...
Une façon de savourer ensemble, petits et grands, des moments de théâtre !
Informations et réservations au 03 20 14 24 24
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LUNDI 22 DÉCEMBRE
Rencontre avec l'équipe artistique après la représentation
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Production : Turak Théâtre
Coproduction : Le Bateau Feu - Scène Nationale de Dunkerque
Photos : Romain Etienne
Plus d'informations sur l'exposition "L'Habitant de la Turakie" en cliquant ici.
Durée du spectacle : 1h
Plein Tarif : 13€
Moins de 30 ans : 7€
Moins de 15 ans : 5€
A partir de 8 ans
Questions sur les spectateurs
// Quel est votre premier souvenir de spectateur ? //
Je crois que j’avais 18 ans. J’étais en terminale. C’était le Bourgeois Gentilhomme. C’était le premier spectacle que j’allais voir et je me souviens précisément du plaisir et du sentiment que j’ai eu de vivre pour la première fois une aventure collective forte. J’ai ressenti la jubilation des comédiens, le plaisir qu’ils avaient d’être sur scène et je me suis senti relié aux autres spectateurs. Il y avait quelque chose de très festif, presque jubilatoire de se retrouver tous ensemble dans une même salle et d’être tous reliés le temps d’un spectacle les uns aux autres. Moi qui m’engageais dans une trajectoire d’artiste sculpteur plus solitaire, cette ouverture vers une dimension plus collective a eu un impact sur la suite de mon parcours.
// Quelle est votre image du spectacle jeune public aujourd'hui ? //
La marque d’un spectacle ne peut pas être « jeune public ». Ce serait trop réducteur, insuffisant.
J’ai aussi le sentiment que le spectacle jeune public manque parfois d’innocence. Même si il y a de plus en plus de belles propositions en direction de la jeunesse, je trouve que certaines propositions manquent d’audace, sont encore trop « sages », trop « sérieux ».
J’aime le spectacle jeune public quand j’oublie que je vais voir un spectacle « dit pour enfants » et que je suis émerveillé. Pour moi les ingrédients doivent être les mêmes que pour n’importe quel autre spectacle : une vraie vision, un vrai point de vue et un vrai désir de raconter. Quand il n’y a pas de magie ou de poésie, il n’y a pas de théâtre à mon sens. C’est pareil pour les adultes ou les enfants.
Il y a des grands sujets pour les enfants, avec des adaptations puissantes. Je me souviens par exemple de la mise en scène remarquable du spectacle de Christian Duchange, Lettres d’amour de 0 à 10 ou de Y es-tu ? d’Alice Laloy dont je garde un souvenir très fort.
// Auriez-vous un souhait à formuler pour demain ? //
Le rêve de pouvoir continuer à s’émerveiller encore. Il n’y a rien de plus utile et de plus beau que de raconter des histoires alors que cela peut sembler inutile ou naïf.
Mon souhait serait de pouvoir garder cette innocence, cette naïveté de croire que les histoires peuvent faire bouger le monde. Si je considère que je suis un monde et que les histoires me font bouger, j’imagine aussi qu’elles peuvent avoir un impact sur ce qui nous constitue ensemble.
Notre société laisse peu de place à l’imaginaire et à l’abandon. Tout le monde rêve de pouvoir, on cherche sans cesse à contrôler, diriger sa vie. Le théâtre est pour moi un espace d’émerveillement et d’abandon possible. C’est aussi un lieu pour apprendre à construire et se construire. Un lieu d’action qui ne laisse pas de place au cynisme.
Christophe Rauck, Directeur du Théâtre du Nord.
Extraits d'entretien avec Isabelle Demeyere.
Avec Caroline Cybula, Emili Hufnagel, Michel Laubu, Marie-Pierre Pirson
Musiciens live : Frédéric Roudet (cuivres), Laurent Vichard (bouzouki, clarinette basse, clavier)
Auteur, metteur en scène, scénographe Michel Laubu, avec la complicité de Emili Hufnagel, musique Laurent Vichard, guitare pré-enregistrée Rodolphe Burger, lumière Timothy Marozzi, son Hélène Kieffer, construction décors et personnages Charly Frénéa, Géraldine Bonneton, Joseph Paillard et Emmeline Beaussier, trombones pré-enregistrés Loïc Bachevillier, regards extérieurs et précieux Olivia Burton, Philippe Cancel, Vincent Roca
Production : Turak Théâtre Coproduction : Le Bateau Feu - Scène Nationale de Dunkerque ; Les Subsistances - Lyon ; Le Carreau -Scène Nationale de Forbach ; La Comédie de Saint Etienne - Centre Dramatique National ; Théâtre Anne de
Bretagne - Vannes ; La Passerelle - Scène Nationale de Gap ; Théâtre Renoir - Cran Gevrier. Avec le soutien de l’Espace Paul Jargot, Crolles. Turak Théâtre est compagnie associée au Bateau Feu Scène Nationale de Dunkerque.
En résidence aux Subsistances, Lyon et au Théâtre Renoir, Cran Gevrier. Turak Théâtre est en convention avec le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Rhône-Alpes et la Région
Rhône-Alpes et est subventionné par la Ville de Lyon. Avec le soutien de la Ville de Lyon et de l’Institut Français pour la mobilité internationale.
Ce texte a reçu l’aide à la création du Centre National du Théâtre